SĆurPauline, nĂ©e Anne-Marie Guiomar le 24 mars 1875 Ă PlouĂ«c (CĂŽtes-du-Nord) et morte le 16 juillet 1971 Ă Guilvinec (), est une religieuse et enseignante française.. Ă son entrĂ©e dans la congrĂ©gation des Filles du Saint-Esprit, elle prend le nom de SĆur Pauline.Elle est connue dans le pays bigouden pour avoir popularisĂ© la pratique de la dentelle dite "picot" au dĂ©but du XX e
TroisbigoudĂšnes sont parties prendre le car Farine de froment farine de blĂ© noir trois bigoudĂšnes sont parties prendre le car elles vont Ă Whistler faire des crĂȘpes et du far Gare de Quimper, kenavo au revoir farine de froment, farine de blĂ© noir Gare de Quimper, kenavo au revoir Essuyez vos larmes agitez les mouchoirs
Cay est ! Entre deux ateliers, nos Ă©crivains en herbe ont eu le temps de corriger leurs premiers essais littĂ©raires. Certains ont mĂȘme tout remaniĂ©, le premier jet nâĂ©tait pas le bon Dâautres se sont dit que, peut ĂȘtre, on ne sait jamais, Daniel Pennac lui mĂȘme pourrait lire leur prose Alors on fait de son Continuer la lecture de Rendez les copies ! PremiĂšre fournĂ©e â
Vay Tiá»n TráșŁ GĂłp Theo ThĂĄng Chá» Cáș§n Cmnd Há» Trợ Nợ Xáș„u. La ville de Rennes, en partenariat avec le bailleur social Archipel Habitat, a lancĂ© un appel Ă crĂ©ation dâune fresque sur le mur dâun immeuble de la rue de Saint-Malo. Et puis, malgrĂ© la centaine de candidatures locales, nationales, parfois mĂȘme venant dâoutre-Atlantique, câest encore WAR!, lâhomme Ă la perche tĂ©lescopique le plus cĂ©lĂšbre de lâouest, qui a remportĂ© la mise. Oui, oui⊠notre ton est lĂ©gĂšrement taquin, car nous espĂ©rions la victoire dâune artiste moins connue par ici, Ă lâunivers singulier, capable de proposer une approche diffĂ©rente du muralisme. Le comitĂ© artistique en a dĂ©cidĂ© autrement, tant pis pour nous, tant mieux pour les autres. Le non moins talentueux Mathieu Tremblin artiste, docteur en Arts Visuels a suivi depuis le dĂ©but le processus de sĂ©lection. Il a gentiment acceptĂ© de rĂ©pondre Ă nos questions sur les coulisses de cette commande publique, et Ă bien dâautres encore ! La dĂ©finition de lâart urbain â Rennes, 2016 / Politistution âșâș Bonjour Mathieu, comment tâes-tu retrouvĂ© dans le comitĂ© artistique de lâappel Ă projets de la rue de Saint-Malo ? Câest une histoire amusante. LâannĂ©e derniĂšre, avec Arzhel Prioul Mardi Noir, NDLR nous exposions nos travaux autour des pratiques dâaffichage libre. Le soir du vernissage, Fatima Salhi, chargĂ©e de Mission Art Urbain de la ville de Rennes, est venue me proposer de maniĂšre informelle de faire partie dâun jury dans le cadre dâun appel dâoffre pour la rĂ©alisation dâune peinture murale sans plus de prĂ©cisions. Jâai donnĂ© un accord de principe en attendant le courriel de confirmation. Elle mâa sollicitĂ© en tant quâ expert de lâart urbain ». Ce nâest pas totalement absurde je suis un des rares artistes en activitĂ© en France Ă avoir Ă©crit une thĂšse sur le sujet. Je connais bien le milieu, sa scĂšne, ses acteurs et son fonctionnement. Je peux revendiquer une certaine forme dâexpertise sur ce champ de pratiques. Les mois passent. Je parle Ă Arzhel dâun appel Ă projets pour une fresque rue de Saint-Malo qui pourrait mâintĂ©resser. Cela fait longtemps que jâai envie de proposer une peinture murale en lien avec le tourisme et cela pourrait trĂšs bien pu fonctionner sur cette immense façade. Arzhel me coupe dans mon Ă©lan en me disant que je fais dĂ©jĂ partie du jury. Ce nâest quâĂ ce moment-lĂ que je commence Ă rĂ©aliser et Ă redĂ©rouler le fil rires⊠âșâș Tu as donc acceptĂ© les conditions, et le dĂ©roulement de lâappel disons⊠par dĂ©faut, finalement ? En quelque sorte, oui ! Si on mâavait demandĂ© de confirmer ma participation, jâaurais Ă©videmment tentĂ© de prendre part Ă la rĂ©daction de lâappel Ă projets. Je nâen ai pas eu lâopportunitĂ©. âșâș Peux-tu nous expliquer le processus de sĂ©lection ? Le principe Ă©tait assez simple et bien pensĂ©. Fatima et moi devions retenir une quinzaine de candidatures parmi la centaine reçue. Ensuite, le jury composĂ© du directeur du fond rĂ©gional dâart contemporain, de 2 Ă©lus de la ville, de 2 agents de la direction de la culture, de 2 salariĂ©s dâArchipel habitat, et de la principale du collĂšge dâEchange et enfin de 5 habitants, NDLR devait choisir une Ćuvre parmi cette prĂ©-sĂ©lection. Copie Ă©cran twitter âșâș Cette prĂ©-sĂ©lection a-t-elle Ă©tĂ© difficile Ă faire ? Pas vraiment difficile, plutĂŽt laborieuse. Ă dire vrai, je nâavais retenu que huit Ćuvres qui me semblaient pertinentes pour ce site. Et quand je dis pertinent, je veux dire que ces huit-lĂ dĂ©passaient le registre purement dĂ©coratif oĂč les motifs seraient en quelque sorte interchangeables. Ce dĂ©calage dâavec le contexte vient de la formulation de lâappel Ă projets. Il a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par des personnes non spĂ©cialistes avec un langage plus politique quâartistique. Cela manquait dâexigence en terme dâimaginaire pour gĂ©nĂ©rer le type de rĂ©ponse attendue. Du coup, on sâest retrouvĂ© avec plein de propositions qui auraient bien pu ĂȘtre peintes sur nâimporte quel mur de Rennes comme dans une autre ville. Cette prĂ©sĂ©lection a malgrĂ© tout demandĂ© du temps et de lâinvestissement. Tout cela de maniĂšre bĂ©nĂ©vole. Je ne regrette absolument pas de lâavoir fait, au contraire, mais pour que lâimplication de lâensemble dâun jury soit optimale, je reste persuadĂ© quâil faudrait une rĂ©munĂ©ration ! Note de la rĂ©daction Par exemple, Ă Rennes, les jurys citoyens sont indemnisĂ©s pour leur engagement selon leur prĂ©sence effective aux diffĂ©rentes sĂ©ances de travail au mĂȘme montant dâindemnitĂ©s que celui qui est versĂ© aux jurĂ©s dâassises â Ă©gale Ă 88 euros pour une intervention journaliĂšre de 7 heures. âșâș Annie Hamel, arrivĂ©e deuxiĂšme au classement aprĂšs WAR!, nous a avouĂ© avoir passĂ© Ă©galement du temps pour finaliser son dossier de candidature lire PrĂ©sentation de lâartiste peintre Annie Hamel, NDLR. Lâadministratif est-il devenu le cauchemar une Ă©tape inĂ©vitable dans le parcours dâune artiste ? Câest lĂ oĂč ça devient problĂ©matique. On demande aux artistes de produire un projet pour candidater. Ils vont, pour la plupart, passer du temps dessus, sâinvestir. Au final, une seule proposition sera retenue. Le reste des propositions Ă©cartĂ©es est rarement recyclĂ© par leurs auteurs ! Câest du gaspillage de crĂ©ativitĂ©. Cette façon de faire entretient la prĂ©caritĂ© des artistes, les logiques de concurrence et un nivellement par le bas. Certains vont prendre moins de risques ou tout simplement ne pas candidater du tout. Arzhel Prioul mâavait soumis une idĂ©e qui Ă©tait, selon moi, une des meilleures parce quâelle travaillait avec lâhistoire de lâappropriation spontanĂ©e du mur. Mais il nâa pas candidatĂ© parce quâil sâest dit quâil nâallait pas ĂȘtre sĂ©lectionnĂ©, en tant quâartiste local ou parce que sa proposition serait trop conceptuelle. Bref, on retrouve des caractĂ©ristiques dâun systĂšme libĂ©ral et ce nâest clairement pas comme cela quâil faudrait faire â dâautant plus quand câest le service public le donneur dâordre. Le fonctionnement des marchĂ©s publics nâa rien Ă voir avec les dynamiques crĂ©atives Ă lâĆuvre dans la ville. âșâș Comment aurais-tu procĂ©dĂ© ? Il aurait Ă©tĂ© plus judicieux de fonctionner selon une logique du bas vers le haut. Câest-Ă -dire de sĂ©lectionner dĂšs le dĂ©part entre 3 et 5 artistes maximum sur portfolio. De partager Ă©quitablement une large part de la somme globale du projet entre eux 21 000 âŹ, NDLR. Avec cette enveloppe financiĂšre, ces derniers auraient pu mettre en place des ateliers avec un lycĂ©e, un collĂšge, des habitantes du quartier â ateliers qui correspondaient dâailleurs au volet mĂ©diation de lâappel, mais dont la forme nâĂ©tait pas un critĂšre premier de la sĂ©lection. Ceux-ci auraient dĂ©bouchĂ© sur des propositions artistiques quâil aurait ensuite fallu dĂ©partager en sâappuyant sur les acteurs et publics impliquĂ©s sur une Ă©chelle de temps plus consĂ©quente. Ainsi, le temps de crĂ©ativitĂ© aurait Ă©tĂ© mis au service du territoire, et non pas uniquement de la fonction communicante de ce type de commande. Copie Ă©cran â twitter âșâș Faut-il comprendre que lâappel Ă projets Ă©tait mal ficelĂ© dĂšs le dĂ©part ? Comme je lâai dit prĂ©cĂ©demment, lâĂ©noncĂ© trop Ă©vasif a amenĂ© des personnes Ă candidater alors quâelles ne connaissaient pas le lieu. Avec autant de candidatures, une proposition qui ne prend pas en considĂ©ration le contexte urbain, les propriĂ©tĂ©s architecturales du site ou lâhistoire sociale et culturelle rennaise, câest rĂ©dhibitoire. Peu dâentre eux ont pu se dĂ©placer, venir sur place, dĂ©couvrir lâenvironnement autour du mur. De plus, des artistes ont tentĂ© dâapprĂ©hender les attentes de la municipalitĂ© en proposant des choses plus dĂ©coratives que crĂ©atives, en lien avec un marketing territorial pas trĂšs subtil une vision clichĂ©e de la Bretagne avec des Gwenn ha du et des bigoudĂšnes⊠Entre la formulation de lâappel et la grille de critĂšres de sĂ©lection que nous avons Ă©tabli, il y avait un Ă©cart. Il y en a toujours, mais Ă mon avis, les enjeux de lâĆuvre attendue nâĂ©taient pas assez lisibles. Câest une consĂ©quence des logiques de bureaucratisation quâon trouve partout ailleurs. DĂ©sormais, la gestion techniciste donne lâimpression que le sensible est une variable dâajustement. NĂ©anmoins, malgrĂ© le protocole, certains artistes arrivent Ă tirer leur Ă©pingle du jeu. âșâș Un jury composĂ© de personnes issues dâhorizons culturels divers ne risque-t-il pas non plus de sĂ©lectionner une Ćuvre disons populaire, dans le sens plaire au plus grand nombre » au dĂ©triment dâĆuvres plus intĂ©ressantes ? Le problĂšme est plus global. En France, nous avons un vĂ©ritable problĂšme notre Ă©ducation artistique est mĂ©diocre. Nous sommes formĂ©s aux arts visuels jusquâau collĂšge et puis aprĂšs, ce sont les mĂ©dias de masse et les politiques culturelles qui prennent le relais et dĂ©finissent ce quâest la culture pour tous ». Du coup, les gens deviennent moins curieux, moins Ă©veillĂ©s et on reproduit le capital culturel qui correspond Ă notre classe. Dans une dĂ©marche comme celle qui nous intĂ©resse aujourdâhui, il faut un accompagnement. On parle dâart urbain, mais quâest-ce que lâart urbain tel quâil est prĂ©sentĂ© par les institutions, les galeries ou les mĂ©dias ? Comment un jury peut-il comprendre la dĂ©marche dâun ou une artiste, juste en se basant sur une rĂ©alisation et quelques lignes de prĂ©sentation ? Racines vandales â Rennes, 2022 / Politistution âșâș WAR! remporte la mise. Quelle a Ă©tĂ© ta rĂ©action ? CâĂ©tait la proposition qui mâapparaissait la plus juste Ă la premiĂšre lecture. La plupart des autres propositions fonctionnaient comme des tableaux et ne prenaient pas en considĂ©ration la possibilitĂ© dâun repeint la bande de 3 mĂštres de hauteur au-dessus du magasin de fleurs va continuer dâĂȘtre graffĂ©e. On ne fait pas disparaitre un spot prisĂ© avec la peinture dâun artiste reconnu, pas plus quâon ne pacifie une scĂšne graffiti avec du muralisme ! Câest Ă mon sens un point essentiel qui aurait dĂ» apparaĂźtre dans lâappel Ă projets. Les meilleurs propositions auraient rĂ©sistĂ© Ă lâintervention parce quâelles prenaient en compte la prĂ©sence de graffs qui viendraient la recouvrir ultĂ©rieurement. War! lâa compris avec son arbre, car il joue sur une lecture de lâimage qui fonctionne de maniĂšre Ă©gale sur toute la hauteur de la façade. Son motif est Ă mĂȘme dâintĂ©grer comme de la mauvaise herbe toute tentative de parasitage. âșâș Suite Ă lâannonce du rĂ©sultat, des rĂ©actions parfois blasĂ©es, ou déçues, un peu comme nous riresâŠ, voire carrĂ©ment hostiles ont pu naitre sur les rĂ©seaux sociaux. Quâest-ce que cela tâinspire ? Je savais que cela allait jaser. War! est un des artistes les plus prĂ©sents et le plus connus aussi Ă Rennes sans pour autant avoir rĂ©alisĂ© de commandes publiques. Il sĂ©duit en grande partie grĂące Ă ses animaux mignons ». Le recours au bestiaire est un peu comme le cheval de Troie du muralisme. Câest une maniĂšre dâinterpeler des passants non initiĂ©s de 7 Ă 77 ans. Roa ou Bonom lâont bien compris et ils utilisent le mĂȘme thĂšme, tout en introduisant un registre ou un imaginaire un peu plus macabre dans la technique de rĂ©alisation et dans le choix des couleurs. ROA â Berlin, 2015 / Politistution Avec les annĂ©es, War! a dĂ©veloppĂ© des stratĂ©gies pour mettre en valeur ses peintures dans un environnement dĂ©jĂ existant, en diversifiant son vocabulaire plastique. Certains diront que câest un vendu, mais soyons sĂ©rieux il est trĂšs prĂ©sent et la plupart de ses productions sont illĂ©gales mĂȘme si elles donnent lâimpression dâĂȘtre officielles. Parce quâelles sont placĂ©es en hauteur, peut-ĂȘtre parce quâelles sont considĂ©rĂ©es comme moins agressives » que les graffitis, elles sont moins effacĂ©es. ConsidĂ©rer War! comme illĂ©gitime, câest comme si on disait que lâartiste italien Blu a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ© par le systĂšme parce quâil a rĂ©pondu Ă une invitation dâun metteur en scĂšne sur le TNB. âșâș Ă travers des commandes publiques, la mise en place de murs autorisĂ©s, lâachat dâĆuvres dâart urbain, Rennes communique sur sa volontĂ© de valoriser le street-art. Pourtant, un pan entier de ce mouvement tag, graff, pochoir, stickers etc. reste toujours illĂ©gal Ă ses yeux. La ville emploie dâailleurs quotidiennement 10 agents pour effacer ce quâelle considĂšre comme des souillures ». Câest paradoxal, non ? rue des Innocents, Rennes* By °WYZ° / CC BY-NC-SA MĂȘme si Rennes met en place des dispositifs en faveur de lâart urbain, cela reste une dĂ©marche marginale, un palliatif qui ne comblera pas quarante annĂ©es de pĂ©nalisation des pratiques. Comme lâa justement fait remarquer le chercheur portugais Pedro Soares Neves, il faut comparer le budget dĂ©diĂ© au soutien Ă celui des dĂ©penses consacrĂ©es au nettoyage des graffitis. Ce jeu dâĂ©chelle indique le pli politique adoptĂ© vis-Ă -vis de lâart urbain. Tant que la ville ne considĂšrera pas la nature sociale des pratiques artistiques urbaines, elle se confrontera aux mĂȘmes problĂ©matiques. La tolĂ©rance-zĂ©ro Ă lâanglo-saxonne ne sert strictement Ă rien. Elle requalifie les praticiens et les praticiennes en criminels, alors quâĂ la base la pratique du graffiti est inoffensive et ne porte prĂ©judice Ă personne â sinon au concept de propriĂ©tĂ©, ce qui dans une sociĂ©tĂ© capitaliste pose problĂšme, mais câest un dĂ©bat pour une autre fois. Note de la rĂ©daction En 2019, on comptabilisait deux Ćuvres dâart urbain prĂ©sentes dans les collections du Fonds communal dâart contemporain de Rennes source Ătude nationale sur lâArt Urbain â MinistĂšre de la Culture, celle de BREZ, Sans titre, 2018, aĂ©rosol sur toile, 300 x 196 cm, achetĂ©e le 14 novembre 2018 et une de WAR!, War was here ! War ! in Rennes 2010-2017âŠ, plan de Rennes tachĂ© de peinture, achetĂ© en 2018. âșâș Pourtant, la presse ne cesse de rapporter les propos de celles et ceux qui rĂ©clament la tĂȘte de ces bandits », au motif quâils enlaidissent la ville, tout en acclamant Banksy ou C215. DĂšs lors que le discours dominant sur lâart urbain est produit majoritairement par des mĂ©dias de masse et les salles des ventes qui relaient des logiques propriĂ©taires, les gens auront tendance Ă juger les Ćuvres urbaines au prisme de ce qui est vendable ou pas. Or lâart urbain est une des rares pratiques crĂ©atives accessible sans mĂ©diation marchande et sans intermĂ©diaire institutionnel â câest dâailleurs cette horizontalitĂ© et cette quotidiennetĂ© qui fait son attrait. Sâil est une rĂ©cupĂ©ration, elle est du cĂŽtĂ© de la redĂ©finition de la lĂ©gitimitĂ© de certaines pratiques Ă exister plutĂŽt que dâautres. Les formes dĂ©coratives qui servent les intĂ©rĂȘts capitalistes seront par essence plus facile Ă instrumentaliser et permettront de fustiger celles qui sont ancrĂ©es dans une histoire locale et dont lâadresse ne peut ĂȘtre dĂ©tournĂ©e â le graffiti en premier lieu. Heureusement, de plus en plus de personnes, notamment dans la recherche, valorisent ces autres pratiques, situĂ©es, gĂ©nĂ©reuses et dĂ©sintĂ©ressĂ©es, qui ont depuis la fin du 19e siĂšcle Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme vandales. Par Elsa Quintin / Le dessin ObservĂ© avec autorisation, NDLR âșâș On en revient Ă ce que tu disais au dĂ©but. La boucle est ainsi bouclĂ©e tout ne serait donc quâune question de pĂ©dagogie ? On dit souvent que lâart urbain est populaire, car les gens nâont pas besoin de faire de dĂ©marches ou ni dâefforts pour y avoir accĂšs. Cette vision tient du stĂ©rĂ©otype, voire de la dĂ©magogie. Il y a autant de codes culturels quâailleurs, comme dans la musique, par exemple on nâĂ©coute pas du jazz ou de lâambiant sans avoir exercĂ© un minimum son oreille avant, et assimilĂ© les structures qui ont permis dâaboutir Ă ces styles. Cependant, le graffiti et lâart urbain comme les musiques actuelles sont plus prĂ©sents dans notre quotidien que lâart contemporain. Cette omniprĂ©sence favorise une sorte dâauto-Ă©mancipation, un cheminement Ă la fois personnel et interpersonnel qui se construit par accoutumance. La curiositĂ© est exponentielle, elle se nourrit de lâinconnu et de lâinattendu qui peut surgir Ă tout instant au coin de la rue, comme dans notre fil de rĂ©seau social. Et il y a encore beaucoup Ă expĂ©rimenter pour accompagner et transmettre cette lecture crĂ©ative et collective de la transformation du paysage urbain. Avec mon camarade David Renault, nous avions lancĂ© lâidĂ©e il y a une dizaine dâannĂ©e dâorganiser un comitĂ© avec des habitants, des techniciens, des Ă©lus, des artistes qui se rĂ©unirait tous les mois pour choisir de conserver certaines interventions graphiques prĂ©sentes dans lâespace urbain, plutĂŽt que de systĂ©matiquement tout effacer. Cette dĂ©marche obligerait Ă changer le regard sur ces pratiques et Ă dĂ©velopper un esprit critique qui ne soit pas rĂ©duit au simpliste le graffiti câest moche, le street-art câest beau ». âșâș Merci beaucoup ! Tous les articles sur la fresque de la rue de Saint-Malo [Fresque murale rue de Saint-Malo] [3] Un appel Ă projets mal conçu gĂ©nĂšre un gaspillage de crĂ©ativitĂ© » Mathieu Tremblin[Fresque murale rue de Saint-Malo] [2] PrĂ©sentation de lâartiste peintre Annie Hamel, finaliste.[Fresque murale rue de Saint-Malo] [1] Le collectif Plus de couleurs » accompagne les artistes dans leurs dĂ©marches Tous les articles sur lâart urbain Ă Rennes [Fresque murale rue de Saint-Malo] [3] Un appel Ă projets mal conçu gĂ©nĂšre un gaspillage de crĂ©ativitĂ© » Mathieu Tremblin[Fresque murale rue de Saint-Malo] [2] PrĂ©sentation de lâartiste peintre Annie Hamel, finaliste.[Fresque murale rue de Saint-Malo] [1] Le collectif Plus de couleurs » accompagne les artistes dans leurs dĂ©marches Tout va bien »⊠jusquâici du moins !Le Polaroid Ă Rennes, câest de lâart et du Bouchon !Rencontre avec un Justicier » dans la Aristide Briand, la maison au mille et un collages »Le MUR de Rennes favorise-t-il vraiment une Ă©gale prĂ©sence des femmes et des hommes » ?Sombre et dĂ©licat, bienvenue dans lâunivers de NagaJeu de piste, Je de M » !STOER a intĂ©rĂȘt Ă faire graffe ! Ce gars-lĂ , avec sa barbe et ses lunettes, câest⊠»A Rennes, un nouveau parcours Street-Art Ă©phĂ©mĂšre, sans douteâŠDe mystĂ©rieuses affiches signĂ©es dâun parallĂ©logramme pullulent dans RennesâŠAttention, Peinture fraĂźche » sur les murs de la ville !Rencontre avec Richard Volante, co-rĂ©alisateur du film Anatomie dâun corps urbain »Sur les murs de Rennes, il affiche sa haine du street-art !Another Bomb in the Wall nouveau lieu, nouveaux murs, nouvelle scĂšne !Rennes encourage le Street-Art mais seulement quand câest mignonâŠMardi Noir Un terrain vague possĂšde une esthĂ©tique intĂ©ressante⊠» Je vous salue ma rue » portrait de SimOne Pictures FactoryLa rouille sâexpose Ă la galerie de lâOmbre Blanche !WAR expose pour la premiĂšre fois !Observer la ville de Rennes Ă travers un prisme⊠La rouille » ou le cĂŽtĂ© obscur du street-artâŠRencontre avec le street-artiste DeuxBen De RennesâUne fresque sinon rien pour lâACC In Situ » au Blosne attention, DĂ©fi Graff !CrĂ©ateurs dâimages MicMac Ă la Chapelle-des-FougeretzLâart urbain emprunte avec bonheur les murs avec WARDĂ©flagration dâartistes au Teenage Kicks de RennesAlerte Ă la bombe ! Premier meeting international de street art Ă RennesStreet Art BREZE, aux sources du graffiti rennaisStreet Art HĂ©ol, la beautĂ© fauveStreet art Ćœilda, des mythes et des mursArt mural Mioshe, semeur de chimĂšresArt mural Les RA sont dans la villeLe graff fait renaĂźtre la brasserie Saint-HĂ©lierLes bombes prennent dâassault lâancienne Brasserie Kronenbourg les 28 et 29 janvier 2012Urbaines lâAntipode change de murs !
PubliĂ© le 23 mars 2000 Ă 00h00 Si la loi sur la paritĂ© homme femme est votĂ©e avant un an, les communes de plus de habitants vont devoir prĂ©senter aux prochaines municipales des listes qui compteront autant de femmes que d'hommes. En Pays bigouden, on a coutume de dire que la coiffe domine le chapeau ». Depuis des lustres, en l'absence de leurs Ă©poux, les femmes de la cĂŽte ont Ă©tĂ© habituĂ©es Ă prendre des responsabilitĂ©s. En politique, elles ne sont pas en retard non plus. Aux derniĂšres Ă©lections de 95, quatre femmes ont gagnĂ© les mairies de Pont-l'AbbĂ©, Le Guilvinec, Plomeur et Peumerit. Un peu plus tard, Annick le Loch Ă©tait Ă©lue conseillĂšre gĂ©nĂ©rale avant d'ĂȘtre nommĂ©e vice-prĂ©sidente. HĂ©lĂšne Tanguy Ă©tait réélue Ă la rĂ©gion oĂč elle occupe le poste de vice-prĂ©sidente. Dans le mĂȘme temps, Jacqueline Lazard, parvenait Ă remporter la circonscription, accĂ©dant ainsi Ă une responsabilitĂ© nationale. Le Pays bigouden est loin d'ĂȘtre Ă la traĂźne en matiĂšre de reprĂ©sentation fĂ©minine, puisqu'il compte des Ă©lues femmes Ă tous les niveaux. Un Ă©tat de fait suffisamment rare pour ĂȘtre soulignĂ©.
A deux pas du centre Beaubourg, dans une petite rue pavĂ©e, lâAnticafĂ© ne saute pas dâemblĂ©e aux yeux du promeneur. Avec sa façade en pierre blanchie percĂ©e de larges baies vitrĂ©es, ses tables de bois brut et de ferraille, le lieu sâinscrit parfaitement dans lâambiance bistro-branchĂ©-nĂ©o-bobo-façon-Brooklyn du IIIĂšme arrondissement parisien. Leonid Goncharov, ukrainien de 24 ans et propriĂ©taire du lieu prĂ©fĂšre cependant prĂ©venir La suite aprĂšs la publicitĂ© Jâai choisi le nom dâAnticafĂ© car nous sommes Ă lâopposĂ© des cafĂ©s traditionnels. » Payer Ă lâheure, manger Ă volontĂ© A mi-chemin entre lâespace de co-working et le salon de thĂ©, lâAnticafĂ© se distingue par son modĂšle Ă©conomique, inĂ©dit en France jusquâĂ lâouverture du lieu en avril 2013. Ici, on ne paye pas les produits consommĂ©s mais le temps passĂ© Ă table. 4 euros la premiĂšre heure puis 3 euros les suivantes, ou 14 euros la journĂ©e. Boissons chaudes et pĂątisseries sont Ă volontĂ©. Leonid assure que lâAnticafĂ© sâadresse Ă tout le monde mais Ă lâintĂ©rieur, la clientĂšle est uniforme surtout des jeunes crĂ©ateurs dâentreprises dans le secteur des nouvelles technologies, courbĂ©s sur leurs ordinateurs ou accrochĂ©s Ă leurs smartphones. Pas de musique ni de tĂ©lĂ©vision en fond, lâambiance est studieuse. Certains, comme Alexandre, en ont mĂȘme fait leur bureau permanent. Toutes les semaines, des professionnels viennent aider les futurs chefs dâentreprise Ă concrĂ©tiser leurs projets. Une expert-comptable attend dans un coin de la salle que des curieux viennent solliciter son expertise. Son aprĂšs-midi sera plus que tranquille, mais elle assure que câest inhabituel. Plus rares, dâautres viennent profiter des jeux de sociĂ©tĂ© mis gratuitement Ă disposition des clients, ou simplement dĂ©guster muffins et autres jus de fruits suite aprĂšs la publicitĂ© Les profiteurs ? On leur dit bon appĂ©tit » NĂ© en Russie, le principe de lâAnticafĂ© surprend dans le IIIĂšme arrondissement, le tarif de 4 euros sâapproche plus du prix du cappuccino, que lâon doit payer avant mĂȘme dây avoir trempĂ© les lĂšvres, que dâune heure de consommation Ă volontĂ©. De fait, on pourrait penser que le lieu attire tous les petits malins du quartier, se jouant du principe de lâAnticafĂ© pour se gaver de boissons et de pĂątisseries en une heure, montre en main. Leonid Goncharov prĂ©fĂšre mettre en avant lâesprit communautaire » du lieu, oĂč chacun consomme selon ses besoins, sans excĂšs. Et quand bien mĂȘme certains seraient tentĂ©s dâabuser, les autres clients rĂ©tablissent lâĂ©quilibre. RivĂ©s sur leurs Ă©crans, beaucoup oublient dâaller se servir. Thomas explique En partant, je me rends parfois compte que je nâai rien consommĂ©. Quand on vient pour travailler, on est parfois happĂ©s par la tĂąche et les heures sâenchaĂźnent sans quâon bouge de sa chaise. » A voir la mine satisfaite du propriĂ©taire quand on lui demande sâil est rentable, Ă peine un an aprĂšs lâouverture, on sent quâil y trouve son compte. Un deuxiĂšme AnticafĂ© devrait dâailleurs ouvrir ses portes dans les prochains mois. Mathieu CantornĂ©
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