SƓurPauline, nĂ©e Anne-Marie Guiomar le 24 mars 1875 Ă  PlouĂ«c (CĂŽtes-du-Nord) et morte le 16 juillet 1971 Ă  Guilvinec (), est une religieuse et enseignante française.. À son entrĂ©e dans la congrĂ©gation des Filles du Saint-Esprit, elle prend le nom de SƓur Pauline.Elle est connue dans le pays bigouden pour avoir popularisĂ© la pratique de la dentelle dite "picot" au dĂ©but du XX e TroisbigoudĂšnes sont parties prendre le car Farine de froment farine de blĂ© noir trois bigoudĂšnes sont parties prendre le car elles vont Ă  Whistler faire des crĂȘpes et du far Gare de Quimper, kenavo au revoir farine de froment, farine de blĂ© noir Gare de Quimper, kenavo au revoir Essuyez vos larmes agitez les mouchoirs Cay est ! Entre deux ateliers, nos Ă©crivains en herbe ont eu le temps de corriger leurs premiers essais littĂ©raires. Certains ont mĂȘme tout remaniĂ©, le premier jet n’était pas le bon D’autres se sont dit que, peut ĂȘtre, on ne sait jamais, Daniel Pennac lui mĂȘme pourrait lire leur prose Alors on fait de son Continuer la lecture de Rendez les copies ! PremiĂšre fournĂ©e → Vay Tiền TráșŁ GĂłp Theo ThĂĄng Chỉ Cáș§n Cmnd Hỗ Trợ Nợ Xáș„u. La ville de Rennes, en partenariat avec le bailleur social Archipel Habitat, a lancĂ© un appel Ă  crĂ©ation d’une fresque sur le mur d’un immeuble de la rue de Saint-Malo. Et puis, malgrĂ© la centaine de candidatures locales, nationales, parfois mĂȘme venant d’outre-Atlantique, c’est encore WAR!, l’homme Ă  la perche tĂ©lescopique le plus cĂ©lĂšbre de l’ouest, qui a remportĂ© la mise. Oui, oui
 notre ton est lĂ©gĂšrement taquin, car nous espĂ©rions la victoire d’une artiste moins connue par ici, Ă  l’univers singulier, capable de proposer une approche diffĂ©rente du muralisme. Le comitĂ© artistique en a dĂ©cidĂ© autrement, tant pis pour nous, tant mieux pour les autres. Le non moins talentueux Mathieu Tremblin artiste, docteur en Arts Visuels a suivi depuis le dĂ©but le processus de sĂ©lection. Il a gentiment acceptĂ© de rĂ©pondre Ă  nos questions sur les coulisses de cette commande publique, et Ă  bien d’autres encore ! La dĂ©finition de l’art urbain – Rennes, 2016 / Politistution â–șâ–ș Bonjour Mathieu, comment t’es-tu retrouvĂ© dans le comitĂ© artistique de l’appel Ă  projets de la rue de Saint-Malo ? C’est une histoire amusante. L’annĂ©e derniĂšre, avec Arzhel Prioul Mardi Noir, NDLR nous exposions nos travaux autour des pratiques d’affichage libre. Le soir du vernissage, Fatima Salhi, chargĂ©e de Mission Art Urbain de la ville de Rennes, est venue me proposer de maniĂšre informelle de faire partie d’un jury dans le cadre d’un appel d’offre pour la rĂ©alisation d’une peinture murale sans plus de prĂ©cisions. J’ai donnĂ© un accord de principe en attendant le courriel de confirmation. Elle m’a sollicitĂ© en tant qu’ expert de l’art urbain ». Ce n’est pas totalement absurde je suis un des rares artistes en activitĂ© en France Ă  avoir Ă©crit une thĂšse sur le sujet. Je connais bien le milieu, sa scĂšne, ses acteurs et son fonctionnement. Je peux revendiquer une certaine forme d’expertise sur ce champ de pratiques. Les mois passent. Je parle Ă  Arzhel d’un appel Ă  projets pour une fresque rue de Saint-Malo qui pourrait m’intĂ©resser. Cela fait longtemps que j’ai envie de proposer une peinture murale en lien avec le tourisme et cela pourrait trĂšs bien pu fonctionner sur cette immense façade. Arzhel me coupe dans mon Ă©lan en me disant que je fais dĂ©jĂ  partie du jury. Ce n’est qu’à ce moment-lĂ  que je commence Ă  rĂ©aliser et Ă  redĂ©rouler le fil rires
 â–șâ–ș Tu as donc acceptĂ© les conditions, et le dĂ©roulement de l’appel disons
 par dĂ©faut, finalement ? En quelque sorte, oui ! Si on m’avait demandĂ© de confirmer ma participation, j’aurais Ă©videmment tentĂ© de prendre part Ă  la rĂ©daction de l’appel Ă  projets. Je n’en ai pas eu l’opportunitĂ©. â–șâ–ș Peux-tu nous expliquer le processus de sĂ©lection ? Le principe Ă©tait assez simple et bien pensĂ©. Fatima et moi devions retenir une quinzaine de candidatures parmi la centaine reçue. Ensuite, le jury composĂ© du directeur du fond rĂ©gional d’art contemporain, de 2 Ă©lus de la ville, de 2 agents de la direction de la culture, de 2 salariĂ©s d’Archipel habitat, et de la principale du collĂšge d’Echange et enfin de 5 habitants, NDLR devait choisir une Ɠuvre parmi cette prĂ©-sĂ©lection. Copie Ă©cran twitter â–șâ–ș Cette prĂ©-sĂ©lection a-t-elle Ă©tĂ© difficile Ă  faire ? Pas vraiment difficile, plutĂŽt laborieuse. À dire vrai, je n’avais retenu que huit Ɠuvres qui me semblaient pertinentes pour ce site. Et quand je dis pertinent, je veux dire que ces huit-lĂ  dĂ©passaient le registre purement dĂ©coratif oĂč les motifs seraient en quelque sorte interchangeables. Ce dĂ©calage d’avec le contexte vient de la formulation de l’appel Ă  projets. Il a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par des personnes non spĂ©cialistes avec un langage plus politique qu’artistique. Cela manquait d’exigence en terme d’imaginaire pour gĂ©nĂ©rer le type de rĂ©ponse attendue. Du coup, on s’est retrouvĂ© avec plein de propositions qui auraient bien pu ĂȘtre peintes sur n’importe quel mur de Rennes comme dans une autre ville. Cette prĂ©sĂ©lection a malgrĂ© tout demandĂ© du temps et de l’investissement. Tout cela de maniĂšre bĂ©nĂ©vole. Je ne regrette absolument pas de l’avoir fait, au contraire, mais pour que l’implication de l’ensemble d’un jury soit optimale, je reste persuadĂ© qu’il faudrait une rĂ©munĂ©ration ! Note de la rĂ©daction Par exemple, Ă  Rennes, les jurys citoyens sont indemnisĂ©s pour leur engagement selon leur prĂ©sence effective aux diffĂ©rentes sĂ©ances de travail au mĂȘme montant d’indemnitĂ©s que celui qui est versĂ© aux jurĂ©s d’assises – Ă©gale Ă  88 euros pour une intervention journaliĂšre de 7 heures. â–șâ–ș Annie Hamel, arrivĂ©e deuxiĂšme au classement aprĂšs WAR!, nous a avouĂ© avoir passĂ© Ă©galement du temps pour finaliser son dossier de candidature lire PrĂ©sentation de l’artiste peintre Annie Hamel, NDLR. L’administratif est-il devenu le cauchemar une Ă©tape inĂ©vitable dans le parcours d’une artiste ? C’est lĂ  oĂč ça devient problĂ©matique. On demande aux artistes de produire un projet pour candidater. Ils vont, pour la plupart, passer du temps dessus, s’investir. Au final, une seule proposition sera retenue. Le reste des propositions Ă©cartĂ©es est rarement recyclĂ© par leurs auteurs ! C’est du gaspillage de crĂ©ativitĂ©. Cette façon de faire entretient la prĂ©caritĂ© des artistes, les logiques de concurrence et un nivellement par le bas. Certains vont prendre moins de risques ou tout simplement ne pas candidater du tout. Arzhel Prioul m’avait soumis une idĂ©e qui Ă©tait, selon moi, une des meilleures parce qu’elle travaillait avec l’histoire de l’appropriation spontanĂ©e du mur. Mais il n’a pas candidatĂ© parce qu’il s’est dit qu’il n’allait pas ĂȘtre sĂ©lectionnĂ©, en tant qu’artiste local ou parce que sa proposition serait trop conceptuelle. Bref, on retrouve des caractĂ©ristiques d’un systĂšme libĂ©ral et ce n’est clairement pas comme cela qu’il faudrait faire — d’autant plus quand c’est le service public le donneur d’ordre. Le fonctionnement des marchĂ©s publics n’a rien Ă  voir avec les dynamiques crĂ©atives Ă  l’Ɠuvre dans la ville. â–șâ–ș Comment aurais-tu procĂ©dĂ© ? Il aurait Ă©tĂ© plus judicieux de fonctionner selon une logique du bas vers le haut. C’est-Ă -dire de sĂ©lectionner dĂšs le dĂ©part entre 3 et 5 artistes maximum sur portfolio. De partager Ă©quitablement une large part de la somme globale du projet entre eux 21 000 €, NDLR. Avec cette enveloppe financiĂšre, ces derniers auraient pu mettre en place des ateliers avec un lycĂ©e, un collĂšge, des habitantes du quartier — ateliers qui correspondaient d’ailleurs au volet mĂ©diation de l’appel, mais dont la forme n’était pas un critĂšre premier de la sĂ©lection. Ceux-ci auraient dĂ©bouchĂ© sur des propositions artistiques qu’il aurait ensuite fallu dĂ©partager en s’appuyant sur les acteurs et publics impliquĂ©s sur une Ă©chelle de temps plus consĂ©quente. Ainsi, le temps de crĂ©ativitĂ© aurait Ă©tĂ© mis au service du territoire, et non pas uniquement de la fonction communicante de ce type de commande. Copie Ă©cran – twitter â–șâ–ș Faut-il comprendre que l’appel Ă  projets Ă©tait mal ficelĂ© dĂšs le dĂ©part ? Comme je l’ai dit prĂ©cĂ©demment, l’énoncĂ© trop Ă©vasif a amenĂ© des personnes Ă  candidater alors qu’elles ne connaissaient pas le lieu. Avec autant de candidatures, une proposition qui ne prend pas en considĂ©ration le contexte urbain, les propriĂ©tĂ©s architecturales du site ou l’histoire sociale et culturelle rennaise, c’est rĂ©dhibitoire. Peu d’entre eux ont pu se dĂ©placer, venir sur place, dĂ©couvrir l’environnement autour du mur. De plus, des artistes ont tentĂ© d’apprĂ©hender les attentes de la municipalitĂ© en proposant des choses plus dĂ©coratives que crĂ©atives, en lien avec un marketing territorial pas trĂšs subtil une vision clichĂ©e de la Bretagne avec des Gwenn ha du et des bigoudĂšnes
 Entre la formulation de l’appel et la grille de critĂšres de sĂ©lection que nous avons Ă©tabli, il y avait un Ă©cart. Il y en a toujours, mais Ă  mon avis, les enjeux de l’Ɠuvre attendue n’étaient pas assez lisibles. C’est une consĂ©quence des logiques de bureaucratisation qu’on trouve partout ailleurs. DĂ©sormais, la gestion techniciste donne l’impression que le sensible est une variable d’ajustement. NĂ©anmoins, malgrĂ© le protocole, certains artistes arrivent Ă  tirer leur Ă©pingle du jeu. â–șâ–ș Un jury composĂ© de personnes issues d’horizons culturels divers ne risque-t-il pas non plus de sĂ©lectionner une Ɠuvre disons populaire, dans le sens plaire au plus grand nombre » au dĂ©triment d’Ɠuvres plus intĂ©ressantes ? Le problĂšme est plus global. En France, nous avons un vĂ©ritable problĂšme notre Ă©ducation artistique est mĂ©diocre. Nous sommes formĂ©s aux arts visuels jusqu’au collĂšge et puis aprĂšs, ce sont les mĂ©dias de masse et les politiques culturelles qui prennent le relais et dĂ©finissent ce qu’est la culture pour tous ». Du coup, les gens deviennent moins curieux, moins Ă©veillĂ©s et on reproduit le capital culturel qui correspond Ă  notre classe. Dans une dĂ©marche comme celle qui nous intĂ©resse aujourd’hui, il faut un accompagnement. On parle d’art urbain, mais qu’est-ce que l’art urbain tel qu’il est prĂ©sentĂ© par les institutions, les galeries ou les mĂ©dias ? Comment un jury peut-il comprendre la dĂ©marche d’un ou une artiste, juste en se basant sur une rĂ©alisation et quelques lignes de prĂ©sentation ? Racines vandales – Rennes, 2022 / Politistution â–șâ–ș WAR! remporte la mise. Quelle a Ă©tĂ© ta rĂ©action ? C’était la proposition qui m’apparaissait la plus juste Ă  la premiĂšre lecture. La plupart des autres propositions fonctionnaient comme des tableaux et ne prenaient pas en considĂ©ration la possibilitĂ© d’un repeint la bande de 3 mĂštres de hauteur au-dessus du magasin de fleurs va continuer d’ĂȘtre graffĂ©e. On ne fait pas disparaitre un spot prisĂ© avec la peinture d’un artiste reconnu, pas plus qu’on ne pacifie une scĂšne graffiti avec du muralisme ! C’est Ă  mon sens un point essentiel qui aurait dĂ» apparaĂźtre dans l’appel Ă  projets. Les meilleurs propositions auraient rĂ©sistĂ© Ă  l’intervention parce qu’elles prenaient en compte la prĂ©sence de graffs qui viendraient la recouvrir ultĂ©rieurement. War! l’a compris avec son arbre, car il joue sur une lecture de l’image qui fonctionne de maniĂšre Ă©gale sur toute la hauteur de la façade. Son motif est Ă  mĂȘme d’intĂ©grer comme de la mauvaise herbe toute tentative de parasitage. â–șâ–ș Suite Ă  l’annonce du rĂ©sultat, des rĂ©actions parfois blasĂ©es, ou déçues, un peu comme nous rires
, voire carrĂ©ment hostiles ont pu naitre sur les rĂ©seaux sociaux. Qu’est-ce que cela t’inspire ? Je savais que cela allait jaser. War! est un des artistes les plus prĂ©sents et le plus connus aussi Ă  Rennes sans pour autant avoir rĂ©alisĂ© de commandes publiques. Il sĂ©duit en grande partie grĂące Ă  ses animaux mignons ». Le recours au bestiaire est un peu comme le cheval de Troie du muralisme. C’est une maniĂšre d’interpeler des passants non initiĂ©s de 7 Ă  77 ans. Roa ou Bonom l’ont bien compris et ils utilisent le mĂȘme thĂšme, tout en introduisant un registre ou un imaginaire un peu plus macabre dans la technique de rĂ©alisation et dans le choix des couleurs. ROA – Berlin, 2015 / Politistution Avec les annĂ©es, War! a dĂ©veloppĂ© des stratĂ©gies pour mettre en valeur ses peintures dans un environnement dĂ©jĂ  existant, en diversifiant son vocabulaire plastique. Certains diront que c’est un vendu, mais soyons sĂ©rieux il est trĂšs prĂ©sent et la plupart de ses productions sont illĂ©gales mĂȘme si elles donnent l’impression d’ĂȘtre officielles. Parce qu’elles sont placĂ©es en hauteur, peut-ĂȘtre parce qu’elles sont considĂ©rĂ©es comme moins agressives » que les graffitis, elles sont moins effacĂ©es. ConsidĂ©rer War! comme illĂ©gitime, c’est comme si on disait que l’artiste italien Blu a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ© par le systĂšme parce qu’il a rĂ©pondu Ă  une invitation d’un metteur en scĂšne sur le TNB. â–șâ–ș À travers des commandes publiques, la mise en place de murs autorisĂ©s, l’achat d’Ɠuvres d’art urbain, Rennes communique sur sa volontĂ© de valoriser le street-art. Pourtant, un pan entier de ce mouvement tag, graff, pochoir, stickers etc. reste toujours illĂ©gal Ă  ses yeux. La ville emploie d’ailleurs quotidiennement 10 agents pour effacer ce qu’elle considĂšre comme des souillures ». C’est paradoxal, non ? rue des Innocents, Rennes* By °WYZ° / CC BY-NC-SA MĂȘme si Rennes met en place des dispositifs en faveur de l’art urbain, cela reste une dĂ©marche marginale, un palliatif qui ne comblera pas quarante annĂ©es de pĂ©nalisation des pratiques. Comme l’a justement fait remarquer le chercheur portugais Pedro Soares Neves, il faut comparer le budget dĂ©diĂ© au soutien Ă  celui des dĂ©penses consacrĂ©es au nettoyage des graffitis. Ce jeu d’échelle indique le pli politique adoptĂ© vis-Ă -vis de l’art urbain. Tant que la ville ne considĂšrera pas la nature sociale des pratiques artistiques urbaines, elle se confrontera aux mĂȘmes problĂ©matiques. La tolĂ©rance-zĂ©ro Ă  l’anglo-saxonne ne sert strictement Ă  rien. Elle requalifie les praticiens et les praticiennes en criminels, alors qu’à la base la pratique du graffiti est inoffensive et ne porte prĂ©judice Ă  personne — sinon au concept de propriĂ©tĂ©, ce qui dans une sociĂ©tĂ© capitaliste pose problĂšme, mais c’est un dĂ©bat pour une autre fois. Note de la rĂ©daction En 2019, on comptabilisait deux Ɠuvres d’art urbain prĂ©sentes dans les collections du Fonds communal d’art contemporain de Rennes source Étude nationale sur l’Art Urbain – MinistĂšre de la Culture, celle de BREZ, Sans titre, 2018, aĂ©rosol sur toile, 300 x 196 cm, achetĂ©e le 14 novembre 2018 et une de WAR!, War was here ! War ! in Rennes 2010-2017
, plan de Rennes tachĂ© de peinture, achetĂ© en 2018. â–șâ–ș Pourtant, la presse ne cesse de rapporter les propos de celles et ceux qui rĂ©clament la tĂȘte de ces bandits », au motif qu’ils enlaidissent la ville, tout en acclamant Banksy ou C215. DĂšs lors que le discours dominant sur l’art urbain est produit majoritairement par des mĂ©dias de masse et les salles des ventes qui relaient des logiques propriĂ©taires, les gens auront tendance Ă  juger les Ɠuvres urbaines au prisme de ce qui est vendable ou pas. Or l’art urbain est une des rares pratiques crĂ©atives accessible sans mĂ©diation marchande et sans intermĂ©diaire institutionnel — c’est d’ailleurs cette horizontalitĂ© et cette quotidiennetĂ© qui fait son attrait. S’il est une rĂ©cupĂ©ration, elle est du cĂŽtĂ© de la redĂ©finition de la lĂ©gitimitĂ© de certaines pratiques Ă  exister plutĂŽt que d’autres. Les formes dĂ©coratives qui servent les intĂ©rĂȘts capitalistes seront par essence plus facile Ă  instrumentaliser et permettront de fustiger celles qui sont ancrĂ©es dans une histoire locale et dont l’adresse ne peut ĂȘtre dĂ©tournĂ©e — le graffiti en premier lieu. Heureusement, de plus en plus de personnes, notamment dans la recherche, valorisent ces autres pratiques, situĂ©es, gĂ©nĂ©reuses et dĂ©sintĂ©ressĂ©es, qui ont depuis la fin du 19e siĂšcle Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme vandales. Par Elsa Quintin / Le dessin ObservĂ© avec autorisation, NDLR â–șâ–ș On en revient Ă  ce que tu disais au dĂ©but. La boucle est ainsi bouclĂ©e tout ne serait donc qu’une question de pĂ©dagogie ? On dit souvent que l’art urbain est populaire, car les gens n’ont pas besoin de faire de dĂ©marches ou ni d’efforts pour y avoir accĂšs. Cette vision tient du stĂ©rĂ©otype, voire de la dĂ©magogie. Il y a autant de codes culturels qu’ailleurs, comme dans la musique, par exemple on n’écoute pas du jazz ou de l’ambiant sans avoir exercĂ© un minimum son oreille avant, et assimilĂ© les structures qui ont permis d’aboutir Ă  ces styles. Cependant, le graffiti et l’art urbain comme les musiques actuelles sont plus prĂ©sents dans notre quotidien que l’art contemporain. Cette omniprĂ©sence favorise une sorte d’auto-Ă©mancipation, un cheminement Ă  la fois personnel et interpersonnel qui se construit par accoutumance. La curiositĂ© est exponentielle, elle se nourrit de l’inconnu et de l’inattendu qui peut surgir Ă  tout instant au coin de la rue, comme dans notre fil de rĂ©seau social. Et il y a encore beaucoup Ă  expĂ©rimenter pour accompagner et transmettre cette lecture crĂ©ative et collective de la transformation du paysage urbain. Avec mon camarade David Renault, nous avions lancĂ© l’idĂ©e il y a une dizaine d’annĂ©e d’organiser un comitĂ© avec des habitants, des techniciens, des Ă©lus, des artistes qui se rĂ©unirait tous les mois pour choisir de conserver certaines interventions graphiques prĂ©sentes dans l’espace urbain, plutĂŽt que de systĂ©matiquement tout effacer. Cette dĂ©marche obligerait Ă  changer le regard sur ces pratiques et Ă  dĂ©velopper un esprit critique qui ne soit pas rĂ©duit au simpliste le graffiti c’est moche, le street-art c’est beau ». â–șâ–ș Merci beaucoup ! Tous les articles sur la fresque de la rue de Saint-Malo [Fresque murale rue de Saint-Malo] [3] Un appel Ă  projets mal conçu gĂ©nĂšre un gaspillage de crĂ©ativitĂ© » Mathieu Tremblin[Fresque murale rue de Saint-Malo] [2] PrĂ©sentation de l’artiste peintre Annie Hamel, finaliste.[Fresque murale rue de Saint-Malo] [1] Le collectif Plus de couleurs » accompagne les artistes dans leurs dĂ©marches Tous les articles sur l’art urbain Ă  Rennes [Fresque murale rue de Saint-Malo] [3] Un appel Ă  projets mal conçu gĂ©nĂšre un gaspillage de crĂ©ativitĂ© » Mathieu Tremblin[Fresque murale rue de Saint-Malo] [2] PrĂ©sentation de l’artiste peintre Annie Hamel, finaliste.[Fresque murale rue de Saint-Malo] [1] Le collectif Plus de couleurs » accompagne les artistes dans leurs dĂ©marches Tout va bien »  jusqu’ici du moins !Le Polaroid Ă  Rennes, c’est de l’art et du Bouchon !Rencontre avec un Justicier » dans la Aristide Briand, la maison au mille et un collages »Le MUR de Rennes favorise-t-il vraiment une Ă©gale prĂ©sence des femmes et des hommes » ?Sombre et dĂ©licat, bienvenue dans l’univers de NagaJeu de piste, Je de M » !STOER a intĂ©rĂȘt Ă  faire graffe ! Ce gars-lĂ , avec sa barbe et ses lunettes, c’est
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En Pays bigouden, on a coutume de dire que la coiffe domine le chapeau ». Depuis des lustres, en l'absence de leurs Ă©poux, les femmes de la cĂŽte ont Ă©tĂ© habituĂ©es Ă  prendre des responsabilitĂ©s. En politique, elles ne sont pas en retard non plus. Aux derniĂšres Ă©lections de 95, quatre femmes ont gagnĂ© les mairies de Pont-l'AbbĂ©, Le Guilvinec, Plomeur et Peumerit. Un peu plus tard, Annick le Loch Ă©tait Ă©lue conseillĂšre gĂ©nĂ©rale avant d'ĂȘtre nommĂ©e vice-prĂ©sidente. HĂ©lĂšne Tanguy Ă©tait réélue Ă  la rĂ©gion oĂč elle occupe le poste de vice-prĂ©sidente. Dans le mĂȘme temps, Jacqueline Lazard, parvenait Ă  remporter la circonscription, accĂ©dant ainsi Ă  une responsabilitĂ© nationale. Le Pays bigouden est loin d'ĂȘtre Ă  la traĂźne en matiĂšre de reprĂ©sentation fĂ©minine, puisqu'il compte des Ă©lues femmes Ă  tous les niveaux. Un Ă©tat de fait suffisamment rare pour ĂȘtre soulignĂ©. A deux pas du centre Beaubourg, dans une petite rue pavĂ©e, l’AnticafĂ© ne saute pas d’emblĂ©e aux yeux du promeneur. Avec sa façade en pierre blanchie percĂ©e de larges baies vitrĂ©es, ses tables de bois brut et de ferraille, le lieu s’inscrit parfaitement dans l’ambiance bistro-branchĂ©-nĂ©o-bobo-façon-Brooklyn du IIIĂšme arrondissement parisien. Leonid Goncharov, ukrainien de 24 ans et propriĂ©taire du lieu prĂ©fĂšre cependant prĂ©venir La suite aprĂšs la publicitĂ© J’ai choisi le nom d’AnticafĂ© car nous sommes Ă  l’opposĂ© des cafĂ©s traditionnels. » Payer Ă  l’heure, manger Ă  volontĂ© A mi-chemin entre l’espace de co-working et le salon de thĂ©, l’AnticafĂ© se distingue par son modĂšle Ă©conomique, inĂ©dit en France jusqu’à l’ouverture du lieu en avril 2013. Ici, on ne paye pas les produits consommĂ©s mais le temps passĂ© Ă  table. 4 euros la premiĂšre heure puis 3 euros les suivantes, ou 14 euros la journĂ©e. Boissons chaudes et pĂątisseries sont Ă  volontĂ©. Leonid assure que l’AnticafĂ© s’adresse Ă  tout le monde mais Ă  l’intĂ©rieur, la clientĂšle est uniforme surtout des jeunes crĂ©ateurs d’entreprises dans le secteur des nouvelles technologies, courbĂ©s sur leurs ordinateurs ou accrochĂ©s Ă  leurs smartphones. Pas de musique ni de tĂ©lĂ©vision en fond, l’ambiance est studieuse. Certains, comme Alexandre, en ont mĂȘme fait leur bureau permanent. Toutes les semaines, des professionnels viennent aider les futurs chefs d’entreprise Ă  concrĂ©tiser leurs projets. Une expert-comptable attend dans un coin de la salle que des curieux viennent solliciter son expertise. Son aprĂšs-midi sera plus que tranquille, mais elle assure que c’est inhabituel. Plus rares, d’autres viennent profiter des jeux de sociĂ©tĂ© mis gratuitement Ă  disposition des clients, ou simplement dĂ©guster muffins et autres jus de fruits suite aprĂšs la publicitĂ© Les profiteurs ? On leur dit bon appĂ©tit » NĂ© en Russie, le principe de l’AnticafĂ© surprend dans le IIIĂšme arrondissement, le tarif de 4 euros s’approche plus du prix du cappuccino, que l’on doit payer avant mĂȘme d’y avoir trempĂ© les lĂšvres, que d’une heure de consommation Ă  volontĂ©. De fait, on pourrait penser que le lieu attire tous les petits malins du quartier, se jouant du principe de l’AnticafĂ© pour se gaver de boissons et de pĂątisseries en une heure, montre en main. Leonid Goncharov prĂ©fĂšre mettre en avant l’esprit communautaire » du lieu, oĂč chacun consomme selon ses besoins, sans excĂšs. Et quand bien mĂȘme certains seraient tentĂ©s d’abuser, les autres clients rĂ©tablissent l’équilibre. RivĂ©s sur leurs Ă©crans, beaucoup oublient d’aller se servir. Thomas explique En partant, je me rends parfois compte que je n’ai rien consommĂ©. Quand on vient pour travailler, on est parfois happĂ©s par la tĂąche et les heures s’enchaĂźnent sans qu’on bouge de sa chaise. » A voir la mine satisfaite du propriĂ©taire quand on lui demande s’il est rentable, Ă  peine un an aprĂšs l’ouverture, on sent qu’il y trouve son compte. Un deuxiĂšme AnticafĂ© devrait d’ailleurs ouvrir ses portes dans les prochains mois. Mathieu CantornĂ©

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